La Prisonnière du désert
- Réalisateur :
- John Ford
- Durée :
- 1h 59min
- Année de sortie :
- 1956
- Synopsis :
- Texas 1868. La famille d'Aaron Edwards est décimée par une bande de comanches qui attaquent son ranch et enlèvent ses deux fillettes. Ethan, le frère d'Aaron, découvre le drame et se lance sur les traces des ravisseurs avec deux autres compagnons.
Le mot de Juliette, médiatrice 12-25 ans pour les Cinémas du Palais :
Pour comprendre la thématique de la frontière aux Etats-Unis, le western apparaît comme le genre de prédilection pour saisir cette thématique. Entre déplacement de la population d'Est en Ouest, place des indiens, construction du chemin de fer, ce genre est à l'origine même du mythe americain. Il est même responsable de nos imaginaires et des visuels propre à cette période avec son traitement couleur des paysages américains.
Pour aller plus loin, une citation :
« Le western a été traditionnellement divisé en deux grandes périodes : une période « classique » d'exaltation de la conquête, qui s'étend des années 1930 jusqu'à la fin des années 1960, avec en point d'orgue l'œuvre de John Ford ; une période « révisionniste » qui lui fait suite et se caractérise, sur fond de guerre du Vietnam et d'émergence d'une contre-culture américaine, par un regard critique sur le mythe, qu'elle évente en pointant, la responsabilité des conquérants dans la destructions des Indiens et de la nature. Pour valables que soient ces deux tendances, qui traduisent les principales évolutions de la société américaine, elles ne rendent pas compte de la variété d'une production qui dépasse les 8 000 films et multiplie naturellement depuis ses origines celle des points de vue. »
Geoffoy Caillet, « De John Ford à Clint Eastwood en passant par Sergio Leone : ce que dit le western des États-Unis », sur Figaro Histoire n° 81, 23 août 2025
